Durant le premier siècle avant notre ère, l’Empire romain a besoin de trouver de nouvelles ressources minières. C’est entre autres en pays ruthène que Rome va trouver une solution à un problème soudain d’approvisionnement en argent. De très nombreuses mines ont été recensées dans les contreforts du Massif-Central. Les nombreux vestiges miniers, et en particulier ceux de Cénomes, attestent la réalité de cette opération coloniale, exécutée au détriment de la population indigène. Elle va s’interrompre dans les années 30 de notre ère.
Histoire et patrimoine
Dans l’Antiquité
Le territoire était occupé au néolithique comme l'atteste la présence de deux statues-menhirs (une à La Verrière, la seconde au Saut de la Loche, conservées au Musée Fenaille de Rodez). Existent également des vestiges d'une exploitation minière antique Ier siècle av. JC. - Ier siècle ap. JC.
Au Moyen-Âge
Les gisements métallifères de la région étaient pourtant loin d’être épuisés. Les Cisterciens vont d’ailleurs relancer l’exploitation de ces mines dès le début du XIIème siècle. Nous en avons la preuve pour la mine de Cénomes, puisqu’elle est nommée dans un cartulaire de l’abbaye, et que sur le site, un travers-banc a été creusé afin de rejoindre facilement les galeries de l’époque romaine.
On peut noter en outre que la moitié de la commune dépendait de l’abbaye de Sylvanès au Moyen Âge et on peut encore trouver les restes de l’ancien château féodal sur le bourg de Montagnol.
Il est bon de noter que désormais les visites de la mine sont maintenant possibles, pour cela il faut réserver via le site internet : https://minecenomes.fr
A l’époque contemporaine
En 1822, la commune de Cénomes est rattachée à celle de Montagnol.
Un peu avant cela, M. Nouguier, habitant de la commune de Montagnol s’associe à un autre propriétaire, afin de développer la production de fromage dans une petite cave (actes notariés retrouvés aux archives départementales).
La maison Nouguier, produisant un fromage de type roquefort, sera fondée en 1841 (selon ce qui est écrit sur une affiche publicitaire). N’étant pas située sur Roquefort, nous parlons de cave batarde. De ce que nous savons actuellement, en 1867, une médaille de bronze récompense les fromages de M. Nouguier, et en 1902, une médaille d’or.
Dans le livre de M. Marres, la compagnie Nouguier aurait produit 110 tonnes de fromages en 1906. Mais on apprend aux archives départementales de l’Aveyron que cette belle histoire prend fin en 1908, avec la faillite de la maison Nouguier et de la vente aux enchères de la fromagerie.